Texte et mise en scène : LAURENT CAZANAVE
Collaboratrion artistique : CHARLIE DROESH DU CERCEAU
Stagiaires mise en scène : LÉA GAUTIER, JOSEPH HUSSENOT
Costumes : KIM SCHAFFNER
Musiques et création sonore : A TRANSIENT STATE
Avec : JOHANNA HESS, THOMAS BOUVET, RAPHAËLLE DAMILANO, BRICE BEAUGIER
Photos: JEAN-LOUIS FERNANDEZ
Captation: CEDRIC BOSSULET
Affiche: FABRIZIO CLEMENTE
Production : COMPAGNIE LA PASSÉE, THÉÂTRE 14
Co-Production: FONDATION CASINO, THÉATRE NATIONAL DE BRETAGNE, RECTORAT DE PARIS, DRAC ÎLE DE FRANCE, LYCÉE GUILLAUME TIREL, LYCÉE YVON BOURGES, SPEDIDAM, JEUNE THÉÂTRE NATIONAL, GROUPE FORTE
ce spectacle a bénéficié du soutient des déchargeurs.
Chargée de diffusion :
Marion de Courville
DERVICHE DIFFUSION
Une structure accessible, transparente, mutualiste
Tel : (+33) 6 66 99 92 41
marion.decourville@dervichediffusion.com
3 représentations professionnelles au Theatre 14 les 2, 3 et 4 mars 21
1 représentation professionnelle au Lycée Guillaume Tirel Le 8 Mars 21
1 représentation professionelle au Lycée Yvon Bourges Dinard Le 10 juin 21
4 représentations au Lycée Guillaume Tirel les 8, 15 novembre 21 et 8 et 15 décembre 21
3 représentations au Théâtre 14 les 8,9 et 10 janvier 22
1 représentation au Sel le 16 avril 23
Je me suis assise et
j'ai gobé le temps
Ecrire sur la société est une chose essentielle pour moi. Parler de ce dont les médias ne parlent pas.
Quand on a 30 ans et que l’on est en couple la question de l’enfant vient sur la table. Chacun a son avis sur la question, sur l’éducation, le prénom etc… Une fois que l’enfant est arrivé des écarts se creusent et la réalité prend le relais. Comment accepter une nouvelle personne dans un groupe intime. Et lui, comment vit-il son arrivé dans ce monde. Comment voit-il ses nouveaux visages qu’il doit aimer. Comment apprend-on à aimer un inconnu. Dans ce texte ce sont toutes ces questions que je veux poser.
Au cours d’un déjeuner de famille toutes les questions que l’on tait vont se confronter dans la tête des 4 personnages.
Je souhaite travailler sur une forme performative. Travailler avec 4 acteurs et un chef culinaire pour avoir pendant ce diner de famille des odeurs de nourriture et que le spectateur puisse partager le repas avec la famille.
Le travail du texte va être très important. Il va falloir trouver les 2 endroits de parole (quotidienne pour le repas et intime pour les pensées). Il y a la question du masque social qui se pose aussi. Comment sauver les apparences quand on est dévoré par des questions.
Je veux travailler sur cette violence sourde et quotidienne, sur les clichés que nous impose le monde. On nous a tous dit comment réagir face à telle ou telle situation. On est nourri par notre histoire familiale personnelle. Mais comment trouver sa place dans une famille hiérarchisée. Comment 3 générations différentes peuvent cohabiter et communiquer ensemble ?
Mon travail d’écriture se base toujours sur des clichés, et au fur et à mesure ces clichés deviennent des individualités. Le modèle familial est un sujet qui m’intrigue beaucoup. Je pense que quelque soit notre milieux social on est tous confronté aux mêmes interrogations intimes et la question de la place que l’on doit prendre dans la famille est importante pour chacun.
Pour le travail d’acteur je vais continuer ma recherche commencée sur mes précédents spectacles (Tes yeux se voilent, Tous les Enfants veulent faire comme des grands) : l’entièreté de l’intime. Comment avec des mots très simples, des sujets très sensibles on y va de tout son être et on arrive à faire vivre un personnage et le rendre intéressant.
Mon propos est toujours le même Remettre l’humain au cœur du système théâtre et social.
Un acte politique. Cette pièce est pour moi un acte politique dans le sens où elle doit pouvoir questionner le spectateur sur sa position intime à la famille.
C’est pour cela je veux la présence d’un cuisinier. Les notions de goût et d’odorat sont essentielles. Le spectateur se servira ainsi de ces 5 sens et pourra se sentir vraiment personnage principal de cette intrigue.
Dans mes textes, il n’y a pas d’actions à proprement parler. C’est pourquoi il est difficile à la lecture de voir l’intérêt théâtral du texte. J’aime travailler sur les non-dits, les silences, la gêne, les regards de peur mais surtout de d’amour et d’incompréhension. La théâtralité est dans l’attitude des comédiens et dans leur interaction avec le public.
Il est important pour moi de faire voir ces non-dits. Je veux faire un théâtre d’émotion fugace, de ressenti personnel. Que chaque spectateur se dise : ah oui c’est ça je l’ai vécu, c’est moi et en même temps un autre. C’est donc universel ? Pourtant c’est différent pour chacun. Cela vaut la peine d’en parler ensemble.
Laurent Cazanave