la marquise

À travers un récit à la fois historique et policier « La Marquise » raconte comment Madame de Pompadour n’a eu de cesse de découvrir le secret de la poudre à Kaolin que détient la manufacture de Meissen. Aidé par son ami Henri Bertin et ses espions, elle va découvrir ce secret et donner à la Manufacture de Sèvres sa renommée internationale : « Louis XV commande un service d’exception à la Manufacture de Sèvres. Madame de Pompadour fait appel à un artiste renommé pour décorer les pièces, pièces qui devront rendre jalouses par leur magnificence toutes les monarchies européennes. Des comploteurs s’efforcent de faire échouer le projet de la favorite … »

 

Ce projet est la suite d’une aventure d’écriture entamée avec Leo Kosten il y a maintenant 4 ans. Une passion commune le théâtre et deux générations avec deux visions du monde. Ici le thème nous a été proposé par la Ville de Sèvres : La manufacture de porcelaine de sèvres. Après une longue recherche Leo s’est lancé dans l’écriture de « La Marquise ».  Une seule contrainte d’écriture : deux acteurs au plateau et une forme courte. De là est né « La Marquise ».

En lisant le texte il m’est apparu évident que l’on devait être accompagne sur scène par une céramiste. Ce que nous avons fait.

Au plateau donc 2 acteurs et une céramiste. Deux arts qui normalement ne se croisent pas et qui là cohabitent. Il est très important pour moi que les deux disciplines prennent une part égale dans le projet.

 

Nous travaillons vraiment sur une forme qui rappelle le théâtre de tréteaux. C’est en plein air que nous allons jouer pour faire venir le théâtre au spectateur et non pas le spectateur au théâtre. L’actrice amènera les spectateurs aux différents lieux de l’intrigue ; le spectacle est adaptable à tous les espaces qu’ils soient théâtral ou pas. Il n’y a pas besoin de lumière nous jouons en lumière du jour. L’important et l’axe principal du projet c’est le texte, les acteurs et la céramiste.

 

Mon approche du théâtre est une approche très textuelle. Comment faire entendre le texte le mieux possible. Pas seulement les mots mais tous ce qui se cache derrière. Il me semble primordial de faire intervenir le corps dans le processus de travail. C’est pourquoi pour « La Marquise » nous allons nous inspirer des portraits de l’époque pour reproduire aux plus près les postures de l’époque. Madame de Pompadour était une amoureuse des arts, de tous les arts, et nous allons aussi travailler autour de la danse baroque.

La place de la céramiste est extrêmement importante. Tout au long de l’histoire elle modèlera une pièce de 10kg qui naîtra dans son intégralité (avant cuisson bien sûr) sous les yeux des spectateurs. 

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Laurent Cazanave